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Comment vider un ballon eau chaude en sécurité avant remplacement ou entretien complet

Comment vider un ballon eau chaude en sécurité avant remplacement ou entretien complet

Comment vider un ballon eau chaude en sécurité avant remplacement ou entretien complet

Pourquoi vider un ballon d’eau chaude, et pourquoi le faire correctement ?

Avant de sortir la clé à molette, il faut comprendre pourquoi on ne vide pas un ballon d’eau chaude “à l’arrache”. Un cumulus plein, c’est :

On vide un ballon avant :

L’objectif : évacuer l’eau en sécurité, sans vous brûler, sans noyer la buanderie, et sans abîmer l’installation. C’est ce qu’on va voir pas à pas, comme si on bricolait ensemble dans le garage.

Matériel à prévoir avant d’attaquer

Une vidange de ballon bien préparée, c’est 80 % du boulot de fait. Voici ce qu’il vous faut sous la main :

Et surtout : un peu de patience. Un 200 L ne se vide pas en 3 minutes, surtout si l’installation n’est pas idéale.

Étape essentielle : couper l’alimentation électrique

Avant de toucher à quoi que ce soit, on commence par le nerf de la guerre : l’électricité.

Pourquoi c’est capital ? Parce que faire tourner une résistance électrique à sec (sans eau) ou manipuler un appareil encore alimenté, c’est la meilleure recette pour griller une résistance ou, pire, vous électrocuter.

Couper l’arrivée d’eau froide

Deuxième réflexe : on isole le ballon du réseau d’eau. Pour ça, on agit sur l’arrivée d’eau froide.

En général, sur le tuyau d’arrivée d’eau froide (en bas du ballon) vous avez :

Faites ceci :

L’idée, c’est d’empêcher l’eau de continuer à remplir le ballon pendant que vous essayez de le vider. Sinon, c’est comme essayer de vider une baignoire sans fermer le robinet…

Comprendre le groupe de sécurité : votre meilleur allié

Le groupe de sécurité, c’est ce “gros truc en laiton” placé sur l’arrivée d’eau froide du ballon. Il sert à :

Il est équipé :

C’est par là qu’on va faire sortir l’eau… ou en tout cas, c’est par là qu’on va commencer.

Préparer l’évacuation de l’eau : où va-t-elle finir ?

Avant d’ouvrir quoi que ce soit, posez-vous une question simple : où va partir l’eau ?

Options classiques :

Fixez ensuite un tuyau d’arrosage sur la sortie prévue pour la vidange, généralement :

Veillez à ce que l’extrémité du tuyau soit plus basse que le ballon pour que la gravité travaille pour vous.

Dépressuriser le circuit : indispensable avant de vider

Avant d’ouvrir en grand le groupe de sécurité, il faut enlever la pression dans le circuit, sinon vous risquez :

Faites ceci :

Ce robinet va servir de prise d’air et permettra à l’eau de s’écouler plus facilement du ballon. Vous verrez, au bout d’un moment, le robinet arrêtera de couler : c’est normal, c’est que le ballon se vide.

Ouvrir le groupe de sécurité pour lancer la vidange

Maintenant que tout est prêt, on peut ouvrir la purge. Là, il existe deux cas de figure, selon votre modèle :

Normalement, l’eau commence à s’écouler par le tuyau d’arrosage que vous avez branché. Au début, elle peut être encore très chaude, surtout si le ballon venait de fonctionner. C’est là que les gants et la prudence sont vos amis.

Faciliter l’écoulement : gérer l’air qui entre et l’eau qui sort

Si le ballon se vide lentement, par à-coups, ou semble “glouglouter” sans vraiment se vider, c’est souvent un problème d’air :

Plus le ballon est grand, plus ça prend du temps. Pour un 200 L, prévoyez facilement 30 à 60 minutes selon la configuration. On en profite pour ranger un peu l’atelier, mais on ne s’éloigne pas trop : un tuyau qui saute, ça arrive.

Que faire si le ballon ne se vide pas correctement ?

Parfois, malgré tout, l’eau refuse de partir comme prévu. Quelques pistes :

En cas de blocage complet, il peut être nécessaire de :

Ce sont des manœuvres un peu plus techniques : si vous ne le sentez pas, un coup de fil à un plombier peut vous éviter bien des jurons et un sol trempé.

Gérer la température de l’eau vidangée

Vider un ballon plein d’eau à 60 °C, ce n’est pas la même histoire qu’un ballon coupé la veille. Idéalement, si vous avez le temps :

Le lendemain, le ballon sera partiellement vidé, et l’eau restante sera beaucoup moins chaude, donc moins risquée à manipuler.

Si vous êtes pressé :

Vider un ballon mural : gérer le poids avant démontage

Un ballon mural de 150 ou 200 L plein, c’est un vrai boulet au mur. Avant de le décrocher, il faut le vider au maximum.

Procédez comme vu plus haut, puis :

Une fois seulement qu’il est presque vide :

À vide, un ballon reste encombrant, mais il est bien plus gérable. À plein, c’est un coup à finir au sol avec le cumulus sur les genoux.

Vider un ballon vertical au sol : attention à l’évacuation

Les ballons posés au sol sont plus simples à manipuler, mais ils ont souvent une particularité : ils sont installés dans des endroits peu pratiques (garage, cave, cellier).

Points à surveiller :

Et l’entretien dans tout ça ? Profitez-en pour faire d’une pierre deux coups

Si vous videz le ballon pour un entretien complet, autant optimiser :

Vider le ballon est souvent l’étape la plus “pénible”. Autant en profiter pour le remettre d’aplomb pour plusieurs années.

Remplir à nouveau le ballon après intervention

Une fois le remplacement ou l’entretien terminé, il ne suffit pas de rallumer et d’attendre que ça chauffe. L’ordre des opérations est important :

Au début, ça va crachoter, prendre de l’air, puis l’eau va couler régulièrement. C’est le signe que le ballon se remplit correctement.

Important : n’allumez l’électricité qu’une fois le ballon complètement plein. Tant que vous avez de l’air qui sort au robinet d’eau chaude, attendez. Une résistance électrique qui chauffe sans être immergée, c’est la garantie de la voir rendre l’âme prématurément.

Quelques erreurs classiques à éviter

Pour finir en beauté, un petit tour des bourdes les plus fréquentes :

Un dernier mot pour bricoler sereinement

Vider un ballon d’eau chaude, ce n’est pas sorcier, mais ça reste une opération où on jongle avec :

Avec un peu de méthode, un tuyau d’arrosage, quelques outils et la bonne séquence (couper le courant, fermer l’eau, préparer l’évacuation, ouvrir le groupe de sécurité, laisser entrer l’air), on évite 90 % des galères.

Et si en cours de route vous sentez que ça dépasse votre zone de confort – ballon coincé, groupe de sécurité soudé de calcaire, installation douteuse – rien n’empêche d’appeler un pro pour le coup de main final. Mieux vaut partager la bière après les travaux que écoper à quatre pattes dans la buanderie.

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